metronome et rythme

La bonne utilisation du métronome

J’ai coutume de dire pour la boutade que, comme le cheval est la plus belle conquête de l’homme, le métronome est la plus belle conquête du musicien !

Cet adage cependant est erroné car on ne dompte pas une mécanique comme on peut apprivoiser un animal.

En réalité, c’est son propre équilibre intérieur que l’on développe.

Le sens de la pulsation lié à la marche régulière du bipède que nous sommes, pour peu qu’elle soit conscientisée et organisée, la compréhension corporelle des différentes divisions qui la composent, assureront la stabilité du tempo lorsque nous serons en position de musicien, générateur de la musique.

O Passo est à ma connaissance la seule méthode capable de remplir ce rôle parfaitement, de m’assurer un équilibre tranquille, selon mon niveau et les difficultés abordables à ce stade de mon évolution en tant que musicien.

Prendre pour base de développement une machine, aussi parfaite et régulière soit-elle, telle le métronome, ne vous garantira pas l’exactitude et la précision de jeu que la musique requiert en terme de rythme.

On sait, pour peu que l’on ait enseigné un peu et que l’on ait une bonne conscience rythmique, que l’élève se « bat » avec le métronome, soit le devance, soit le suit, mais n’est jamais vraiment exact, avec précision et tranquillité. Cela peut souvent ressembler à une béquille que l’on met à l’apprenti musicien pour ne pas qu’il tombe… mais la marche n’est pas fluide et il y a des chances qu’elle mette très longtemps à le devenir, si elle l’est un jour!

Le bon chemin est : de l’homme vers la machine et non le contraire.

Comment utiliser le métronome dans mon apprentissage du rythme ?

Je préconise donc de s’entrainer d’abord sans la machine, pour acquérir l’équilibre et la régularité, puis faire de cette dernière un outil de contrôle et de développement.

Car avec l’aide de O Passo, au fur et à mesure des progrès, le travail au métronome peut être très instructif et même très ludique, mais uniquement dans la recherche d’une précision extrême.

Je vous livre quelques pistes que j’ai aimé expérimenter et développer :

  • Travailler à tous les tempos (is) : le tempo médium est souvent le plus « facile », essayez de pousser le travail dans les extrêmes de la lenteur d’abord, puis de la vitesse
  • Élargir le battement du métronome : passer de la pulsation à la noire à des battements plus larges comme la blanche (un battement sur 2), à la ronde (un battement sur 4). On peut également par la suite mettre le battement toutes les 2 mesures, toutes les 4 mesures, etc…
  • Déplacer le battement : au lieu de le mettre sur le temps, essayez de le prendre comme appui sur le contretemps, puis sur les 2èmes et 4èmes divisions du temps (2e et 4e double croches), puis sur la 4ème division du temps (4e double croche) et enfin sur la 2ème division du temps (2e double croche).

Ces exercices peuvent se combiner entre les 3 points abordés et peuvent bien sûr être réalisés aussi sur des rythmes ternaires.

 

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